Air Gear

エア・ギア
En ville, la nouvelle pratique à la mode s'appelle le Air Trek.
Montés sur des rollers blade modifiés avec un moteur, les jeunes
foncent à travers les rues et sur les toits des immeubles, s'envolant,
faisant des pirouettes, presque sans limites! Des compétitions entre
bandes sont même organisées la nuit, de manière illégale.


Ikki, jeune garçon qui vit dans la maison de 4 soeurs toutes
plus jolies les unes que les autres, découvre un jour qu'elles forment
le célèbre groupe de air trek "Sleeping Forest" et décide de s'essayer lui aussi à cette pratique. Il se rend à une réunion de stormriders
(les adeptes du air trek) et, ignorant les règles en vigueur, défie
sans le vouloir une équipe, connue pour ses coups bas... Mais grâce au
soutien innattendu des Sleeping Forest, il gagne son pari et décide de
monter sa propre équipe de stormriders pour impressionner la belle Simca, une stormrider populaire.


Maître Oh Great ! nous signe ici un shônen (manga pour garçon)
d’assez bonne facture mais qui, malheureusement, n’arrive pas à se
détacher du lot.


La force principale de cette série est avant tout l’originalité de
sa « base ». Il faut reconnaître que le principe des rollers blade est
très bien pensé. Le problème est que cette originalité, qui nous
surprend agréablement au début de l’anime, s’arrête là. En effet, tout
le reste suit le fonctionnement des shônen classiques avec une histoire
des plus simples. On aurait pu s’attendre à un background bien plus
travaillé de la part de celui qui est entre autre, l’auteur de Tenjô Tenge (Enfer & Paradis).

Un clin d’œil cependant au coup de crayon de celui-ci, qui n’a rien perdu de son talent artistique. Les fans de Tenjô Tenge seront ravis d’apprendre que les jeunes filles de Air Gear possèdent des formes tout aussi généreuses que celle de Maya et sont parfois encore moins farouche que cette dernière (on pense notamment à Simca).
Au delà du physique de la gente féminine, les dessins de qualité nous
offrent une animation très fluide nous permettant d’apprécier à leurs
justes valeurs quelques courses effrénées d’ Ikky. Il est clair que la
sensation de vitesse est très bien ressentie par le spectateur.

Au niveau des personnages, nous n’avons pas le droit à quelque
chose de très fouillé. Comme dans tout shônen nous avons un héros assez
stupide qui a toujours confiance en lui, et qui n’abandonne jamais
quelque soit la situation à laquelle il est confronté. Simca joue le rôle de la « pin up » qui attire Ikki par son charme alors que Ringo,
la soeur de celui-ci, apporte un peu d’inceste à la série, le rendant à
certains moments assez drôle en raison de ses confrontations avec Simca. Le seul protagoniste vraiment intéressant reste Agito avec sa double personnalité qui le rend plus complexe que les autres.

On apprécie par contre l’excellente chanson, Chain du groupe Back-on qui sert d’opening à la série.

Nul doute que Air Gear vous laissera de plus sur votre
fin. Il est donc essentiel de noter que le manga ira certainement plus
loin que l’anime (comme c’était déjà le cas pour Tenjô Tenge). Je pense
sincèrement que la suite sera plus passionnante que tout ce qui nous a
été donné de voir dans ces 25 épisodes.


Air Gear est par conséquent, un shônen sympathique mais décevant
quand on connaît le réel potentiel scénaristique de l’auteur. Il ne
reste plus qu’à espérer que la suite en manga saura relever le niveau
de l’anime.